Chauffeur de taxi et soldat de 2° classe, Briac Le Diouron, fut contacté au hasard par les Services d'Espionnage britanniques dés 1940. Il participa avec d'autres Résistants à l'évasion de prisonniers internés, à la confection et à la distribution de faux papiers, à l'acheminement d'informations, à l'hébergement d'aviateurs alliés, à leur transport vers des filières de rapatriement et à des sabotages. Fin 1943, il lui fut demandé d'organiser la formation d'un maquis. Il se réfugia à Riaillé dans une maison, actuellement au 96 rue de l'Erdre, non loin de la Gendarmerie de l'époque où il trouva l'aide bienveillante du chef de brigade Neriec et surtout du gendarme Rainteau. Il constitua alors le groupe des Touches connu sous le nom de Maison Rouge. L'arrestation de deux de ses membres : Claude Gonord et Henri Mainguy, l'obligea à se cacher à l'Enclose à Riaillé chez Mme Testard (Marie Juvin), puis à Vieillevigne, à Notre-Dame-des-Landes et à Blain. L'arrivée massive de nouveaux maquisards après le débarquement allié du 6 juin 1944, l'obligea à contacter le maquis de Saint-Marcel pour obtenir de l'aide et des armes. A la mi-juin, il reçut l'ordre de procéder à la migration des hommes de Maison Rouge et des autres groupes vers la forêt de Saffré plus propice pour un parachutage et, des armes et munitions pour armer le 1/4 de ses hommes. Le maquis de Saint-Marcel fut attaqué peu après par l'armée allemande et mis en déroute. Celui de Teillay subit le même sort et ses hommes rejoignirent également Saffré. Ce n'est que le 27 juin après-midi que les officiers du D.M.R. purent arriver du maquis de Saint-Marcel pour prendre le commandement de Saffré. Inquiet du surnombre de maquisards sans armes et sans formation, le commandant Willk dit "Olivier", pris immédiatement avec ses collègues la décision d'organiser une procédure d'évacuation en cas d'attaque allemande. Elle survint le lendemain même à l'aube, le parachutage devait avoir lieu la nuit suivante... L'action de Yacco continua après Saffré. Il trouva refuge à Pannecé et suivit les instructions des officiers D.M.R. réfugiés à La Roche-Blanche près d'Ancenis. Surpris par un détachement allemand, il fut légèrement blessé le 4 août entre Pannecé et Teillé. L'un de ses deux compagnons, André Mauras âgé de seize ans, réussit à s'échapper également, mais le second Pierre Rialland de Joué-sur-Erdre fut blessé et achevé par les Allemands. Enfin, Yacco rassembla dès le 7 août 1944 ses anciens compagnons de Saffré en vue de les former, les équiper pour combattre l'ennemi de la poche de Saint-Nazaire , qui ne se rendit que le 9 mai 1945. |
TABLE DES MATIÉRES
Etat-Major : officiers et sous-officiers du maquis de Saffré Préface du Colonel Rémy Avant-Propos
Année 1940 Année 1941 Année 1942 Souvenir des Otages |