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(La chouannerie de 1794 et le massacre des patriotes de Riaillé)
Le printemps 1794, avait amené le réveil de la rébellion des jeunes gens dans les campagnes de tout l'Ouest. La Convention en fournit l'occasion en décrétant une nouvelle levée de troupes pour aller à la frontière. Ce fut une nouvelle poussée de colère parmi les jeunes menacés par la conscription. Refusant alors de partir, ils vinrent se joindre aux survivants des compagnies bretonnes, sortis de leurs cachettes et formèrent assez rapidement des petits groupes de rebelles de plus en plus actifs. On les appela les Chouans et la police les qualifiait de brigands.
[Jean Cottereau, l'un des premiers et des plus prestigieux rebelles de l'Ouest, et ses frères donnèrent leur surnom à la chouannerie. Ils étaient avant la Révolution, ainsi que leur père et leur grand-père avant eux, déjà surnommés "Chouan". Faux-sauniers, ils auraient utilisé le cri du chat-huant ou chouan pour communiquer entre eux à distance. Dans l'ouest de la France, un morceau de chouan était un morceau de lard avec la couenne, les frères Cottereau eurent peut-être aussi un ancêtre un peu enveloppé à qui l'on attribua le sobriquet de "chouan" !"]
1794. Le 21 mars, trois gardes nationaux de Riaillé furent tués dans le bois de Maumusson (1er germinal de l'anII). Ils étaient venus prêter main forte dans une battue organisée contre un groupes d'insurgés [Coté chouan, l'incident est relaté, pages 113-114 dans Mémoires inédits 1789-1824 de Pierre-Michel Gourlet Editions du Choletais). Il s'agissait du fils Jacques Guillet du Bois-Laurent, Louis Lemarié et Pierre Boisselin. Ces trois jeunes gens signalés comme assassinés par les brigands avaient eu leur éloge notée dans leurs actes de décès, réclamés par Jacques Guillet père "Tous les trois ont donné dans toutes les occasions des marques du plus pur patriotisme et du plus sincère dévouement à la chose publique"
La Commission d'enquête et de propagande envoyée de Nantes par la Société Vincent-la-Montagne, parcourut le District d'Ancenis, du 20 mars au 19 avril 1794 distribuant des blâmes et des félicitations aux municipalités organisant réunions et banquets patriotiques avec bals prolongés dans la nuit. A son passage furent fusillés, à Couffé, le prêtre Tricoire avec Jean Guillet et sa femme qui l'avaient caché, un autre prêtre nommé Dallais, un jeune homme et une jeune lingère vendéenne nommée Marion, le métayer Rigault, sa femme et ses enfants furent emmenés à Ancenis et leurs biens confisqués. A Mouzeil, près de l'église, devenue Temple de la Raison, les citoyennes du pays furent invitées à venir se chauffer en buvant la goutte civique auprès d'un feu de joie allumé sur le corps d'une vendéenne fusillée la veille.
Cette Commission passa à Riaillé, le mercredi 9 avril et consigna sur son procès-verbal : "A Riaillé, esprit républicain très bon, les hommes sont de bons soldats contre les brigands de la Vendée. La municipalité est très bien composée. Le Comité de surveillance est très actif. La Garde nationale fait son devoir." Que penser de cette bonne note attribuée Riaillé par la très jacobine Société Vincent-la-Montagne ? Elle valait pour certains hommes de Riaillé mais pas pour tous !
Les patrouilles se succédèrent jusqu'au jour où la Garde nationale de Riaillé découvrit dans une ferme à Pannecé deux jeunes gens, l'un originaire du midi appelé Pardessus, l'autre de Blois appelé Drouard. Ils furent fusillés sur place, sans même être interrogés. Les patriotes de Riaillé revinrent chez eux triomphalement sans se douter qu'ils venaient de signer leur arrêt de mort.
1794, 7 juin (19 prairial de l'an II, 300 chouans submergèrent la localité de Riaillé et y massacrèrent une trentaine de personnes dont voici la liste ci-dessous qui ne fut établie que le 28 juin par René Chollet. Il s'excusa plus tard du retard en écrivant : "C'était au temps où les brigands nous donnèrent la chasse et nous firent évacuer.".:
Nous René Chollet officier public préposé pour l’exécution de la loi du 20 septembre 1792 dans le territoire de la commune de Riaillé, département de la Loire-Inférieure, district d’Ancenis, sur la déclaration qui nous a été faite par les veuves des ci-dessous dénommés assassinés par les Brigands qui vinrent dans le bourg le samedi 29 prairial et y massacrèrent :
1) Mathieu DESVALLETS, gendarme, 28 ans mari de Marie Leconte
2) Louis BECHU, gendarme, 35 ans, mari de Marie Guillois
3) Julien QUENELLE, gendarme, 46 ans, mari de Marie Guais
4) Louis JEAN, gendarme, 35 ans
5) Etienne BLANCHARD, marchand, 45 ans mari de Marie Coudoux
6) Jacques GUERIN, boulanger, aubergiste et Officier Municipal, 47 ans, veuf de Jacquette Letort
7) Mathurin RENARD, taillandier, 57 ans, mari d’Etiennette Thiéry
8) Julien GENOIL, tailleur, 30 ans, mari de Julienne Levesque
9) Jan BERTRAND, compagnon tailleur, veuf d’Anne Alin
10) René BONDU, tisserand, 35 ans, mari de Marie Cruau
11) Louis AUBIN, grêleur, 30 ans
12) Victor BESNARD, 36 ans, Officier de Santé
13) François GOUGEON, laboureur à bras, 32 ans, mari de Isabelle Bouillé
14) Urbain POUPARD, cordonnier, 30 ans, mari de Jeanne Ouary
15) Pierre DAVID, journalier, 35 ans, au bourg
16) Pierre COULOU, journalier au bourg
17) François PIAU, laboureur à boeufs, 43 ans, mari de Perrine Philippe, à l’Aufraisne
18) Julien PAGEOT, taillandier, 50 ans, mari de Marie Coquelet à l’Aufraisne
19) Joseph MONNIER, couvreur, 30 ans, mari de Marie Ribalet du Bois Laurent
20) François LECONTE, laboureur à bras, 29 ans, mari d’Anne Victoire Guillet du Bois Laurent
21) Mathurin GUILLARD journalier, 53 ans, mari de Jeanne Meulevet à la Jardière
22) Julien COUPERIE, laboureur à bras, 30 ans, à la Houssais
23) Michel BLIN, aubergiste, 60 ans de St-Mars la Jaille
24) René THOMIN, maçon, 28 ans, mari de Marie Duclos de St-Mars la Jaille
25) Mathurin MARTIN, aubergiste, 30 ans, mari de Renée Hourdeau de St-Mars la Jaille
26) François GILLIER, marchand, 29 ans, mari de Françoise Piton de St-Mars la Jaille
27) GUILLET, marchand de boeufs de la Chapelle-Glain
28) Abraham Bernardin LEMARIÉ, Officier municipal, cultivateur [en fait avoué à l'évêché de Nantes] et commandant de la Garde Nationale de Riaillé, 43 ans, mari d’Anne Françoise Poullain, décédé le 5 messidore [23 juin] de la suite de plusieurs coups de feu et autres coups reçus des Brigands le 19 prairial.
En regroupant l'information, on peut établir les tableaux suivants :
Origine :
4 gendarmes
19 hommes de Riaillé dont 13 du bourg, 2 de l'Aufresne, 2 du Bois Laurent, 1 de la Gérardière, 1 de la Houssais
4 de Saint-Mars-la-Jaille
1 de la Chapelle-Glain
Professions
4 gendarmes
1 avoué
1 médecin
5 marchands
10 artisans
3 laboureurs
4 journaliers
La grande partie des victimes aurait été des hommes de la Garde nationale. Seuls deux officiers municipaux périrent, les autres furent épargnés. N'en voulait-on pas spécialement à la municipalité ? Est-ce que le maire et les autres officiers municipaux auraient été avertis et se seraient enfuis ? Nul ne saura jamais la vérité !
Les auteurs présumés du massacre | L'acte de mariage de Gourlet | La Maison-Rivière à Pannecé & l'acte de décès d'un chouan |
[Pour que vous puissiez répondre partiellement aux questions que se posait l'abbé Trochu :
Il vous faudra consulter les documents d'Archives. Vous en trouverez des extraits dans l' Annexe : "Un fait d'armes méconnu des chouans du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne"
Vous y remarquerez que Joseph Coquereau fut reconnu lors du massacre des patriotes de Riaillé. Ancien lieutenant dans l'armée royale, il avait servi contre les maquisards corses. C'était un sanguinaire, vous supposerez probablement qu'il fut l'un des meneurs lors du raid avec son fidèle lieutenant Grand Pierre (Gaullier) qui était aussi un soldat de métier et le chevalier Le Meignan originaire du Petit-Auverné, ancien commandant des Compagnies bretonnes dans la Grande Armée vendéenne. Il fut également reconnu.
Vous y remarquerez que Gourlet, alors chef des chouans de la région, revendique le massacre. Il est le seul à l'avoir fait. Palierne, qui devint en mai 1795 le chef de division des chouans du District d'Ancenis ne donne aucun détail sur la tuerie, alors qu'il en fournit pour les combats de Bonnoeuvre, Montrelais et bois de Rougé (près de la Cornuaille, au dessus de Belligné) qui suivirent celui de Riaillé.
Il vous faudra lire l'acte religieux du mariage de Pierre-Michel Gourlet (18 janvier 1796). Vous y remarquerez, en compagnie de celles de l'état major de l'armée chouanne de Haute-Bretagne et de Bas-Anjou, la signature de René Chollet (officier municipal, ancien procureur fiscal de la seigneurie de la Cour du Bois et régisseur à Riaillé de la famille de Bouëxic de la Driennais). Il aurait donc été un sympathisant actif de la chouannerie ! François Meslin, adjudant major de la Garde nationale de Riaillé lors de l'incident du 18 mars 1792 cité plus haut, et commis à la forge de la Provôtière, fut également épargné. L'un et l'autre figurent dans la liste des suspects dressée le 2 frimaire An VI (22 novembre 1797) par Charles Leconte, Commissaire du Directoire Exécutif, résidant à Joué-sur-Erdre.]
La disparition des "Patriotes de Riaillé" fut un coup dur pour l'Administration du District d'Ancenis. Le maire de Riaillé reçut l'ordre de constituer un nouveau groupe dans les plus brefs délais. Les volontaires furent rares malgré les avantages offerts et restèrent dans une prudente réserve dans la suite des évènements. Par ailleurs le 27 juillet suivant, (9 thermidor), la Terreur tomba avec l'exécution de Robespierre et de son équipe. Les nouveaux maîtres de la Convention se rendirent compte qu'il fallait mettre plus de modération dans le zèle des Patriotes, mais la chouannerie lancée continua ainsi que les persécutions contre la religion.
Le maire de Riaillé, Auguste Garnier, décéda le 4 novembre 1794, à l'âge de 34 ans, dans sa maison de la Provôtière dont il dirigeait la Forge. On peut se demander s'il eut un successeur car les registres municipaux ne portent aucune signature de Maire depuis ce temps jusqu'en 1800.
Le 27 octobre 1795, la Constitution de l'an III mis en place le Directoire. La nouvelle Constitution modifiait sensiblement les administrations locales. Celles des petites communes furent supprimées et remplacées par des municipalités de cantons. Chaque canton avait à sa tête un Président, un adjoint et plusieurs officiers cantonaux. L'équipe était assistée et étroitement surveillée par un commissaire nommé par le Directoire du département à qui il rendait compte. Riaillé devint un chef-lieu de canton, mais le siège de l'administration cantonale n'y resta pas longtemps, car elle fut transférée dans le bourg de Joué. Il faut remarquer que le président de cette administration cantonale était un homme de Joué, tisserand et sergier de ce lieu, il s'appelait Nicolas Eluère. Le Juge de Paix du canton était également de Joué. Le commissaire du Directoire départemental était Charles Leconte, dont la famille possédait le manoir de la Rigaudière, près des Touches et qui résidait aussi à Joué.
Ces trois hommes firent valoir auprès du Département que l'administration cantonale ne pouvait se réunir en sécurité à Riaillé, à cause des forêts qui entouraient la localité et qui étaient des repaires de brigands malveillants. Ils obtinrent satisfaction et l'administration fut transférée provisoirement à Joué. Le commissaire Leconte se plaignit à de nombreuses reprises de l'absence, aux séances du Conseil cantonal, des représentants de Riaillé, Pannecé et Bonnoeuvre qui faisait, à l'époque, partie du canton de Riaillé.
Le citoyen Charles Leconte qui de Joué tenait en main la police du canton, envoya au Directoire de Nantes de nombreux comptes-rendus indignés dénonçant de nombreux habitants du canton et exigeant leurs arrestations. Son écriture, assez difficile à relire, dut sauver de la prison un grand nombre de citoyens du canton, à moins que les autorités départementales n'aient eu d'autres chats à fouetter !
L'état civil de Riaillé révèle deux interventions de l'armée républicaine à Riaillé. Le 20 avril 1796, décès de François Chesné, maréchal taillandier au bourg, âgé de 40 ans, époux de Jeanne Perrine Besnier, tué au village de Saint-Ouen "par la troupe qui passait par-là et à laquelle il indiquait le chemin". Le 31 mai 1796, décès de Jean Fortin, adjudant major des chouans de la Compagnie de Ligné, tué par les grenadiers. La déclaration fut effectuée par Prudent Huguenin (maire de Riaillé entre 1825-1829, alors capitaine des chouans de Riaillé), Julien Morice, Jean Riteau, Pierre Dupin, Julien Branchereau et Mathurin Gautier.
Il faut dire que la situation se dégradait pour les insurgés. Les généraux chouans Stofflet et de Charrette furent faits prisonniers et fusillés, le premier le 25 février 1796, le second le 29 mars suivant. Le 24 février, les chouans s'opposèrent, près du village du Val au Grand-Auverné, à l'armée républicaine dans un combat qui dura plusieurs jours. Le chef de division Palierne, de l'armée chouanne sur le district d'Ancenis, y fut grièvement blessé. Il fut caché, à Riaillé, dans la forêt d'Ancenis-les-Bois et soigné par Jean-Clair Terrier officier de santé qui devint, par la suite, maire de Pannecé de 1800 à 1834. De Scépeaux général des chouans du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne se résigna à signer la paix avec le général républicain Hoche en avril. La première chouannerie de notre région se termina effectivement le 14 mai 1796.
(La chouannerie de 1799)
Elle devait se réactiver en 1799. Une des conditions de la reddition des chouans de l'armée de Scépeaux avait été l'abolition de la conscription. Une loi votée en 1798, promulguant à nouveau la conscription, fut déclarée applicable le 28 juin 1799 aux départements de l'Ouest. Ce fut à nouveau le bouillonnement chez beaucoup de jeunes qui se déclarèrent prêts à reprendre les armes.
En ces jours là, fut tué à Riaillé un certain François Choblet, habitant d'Issé. Fait prisonnier par le capitaine Petille, qui commandait le cantonnement de Riaillé surveillant les forges de la Provôtière et la fonderie de la Poitevinière, il fut envoyé à la garnison de Nort. Deux soldats, les fusiliers Panin et Andro escortaient le prisonnier. Partis de la Provôtière, ils prirent le petit chemin qui descend vers la Vallée. Peu de temps après, un coup de feu fut entendu. Les soldats prétendirent que le prisonnier avait été abattu parce qu'il s'enfuyait. L'examen du corps par l'officier de santé René Pattier, démontra que la balle avait été tirée dans le dos de bas en haut. Le procès-verbal du Juge Mazureau de Joué porte la date du 11 juillet 1799. On ignore la suite donnée à l'affaire.
La situation se dégradait à nouveau. Elle fut aggravée par la loi, dite des otages, promulguée le 12 juillet 1799. Cette loi permettait de jeter en prison comme otages les parents, alliés et amis des émigrés et insurgés. A chaque meurtre de fonctionnaire ou d'acquéreur de biens nationaux, on pouvait déporter en Guyane quatre de ces otages. Le Ministre de la Police le sinistre Fouché, écrivait "Dans ce pays maudit, il ne peut y avoir que des coupables. Si les otages veulent s'enfuir, fusillez-les." Ce pays qu'il qualifiait de maudit était pourtant le sien puisqu'il était nantais !
Du 15 au 18 septembre, les anciens chefs de l'armée de Scépeaux se réunirent au manoir de la Jonchère en Juigné-les-Moutiers, (De Scépeaux se récusa en disant que la reprise de la rébellion était une folie). Le commandement de la nouvelle armée royaliste fut confié au comte de Châtillon. Malgré les efforts de l'encadrement, beaucoup de chouans refusèrent de reprendre les armes. Pourtant, avec de maigres effectifs, la nouvelle armée engagea quelques actions spectaculaires. Les plus importantes furent la prise du Mans par de Bourmont et Grandpierre le 15 octobre, ils y restèrent jusqu'au 25 et celle de Nantes par de Chatillon et d'Andigné le 20 octobre. Ils y libérèrent les prisonniers politiques, pillèrent les armureries et se retirèrent avant le lever du jour pour regagner leur cantonnement. Le général d'Andigné rapporte dans ses mémoires (Tome I page 400, éditeur Yves Floch Mayenne) "A notre retour, nous passâmes fort près de la colonne que commandait le général Grigny, qui revenait de Candé à Nantes. L'avis de notre marche l'y avait appelé. Il ne chercha pas à nous attaquer, nous le laissâmes passer très paisiblement. Ainsi finit cette expédition, dont nous ne retirâmes aucun fruit en apparence, mais qui répandit une telle terreur dans les grandes villes qu'on n'osa plus les laisser sans garnison."
Bientôt on apprit que le général Bonaparte venait de renverser le Directoire le 9 novembre 1999 (18 brumaire de l'an VIII). La pacification se fit alors rapidement. Le 17 novembre la loi sur les otages était abrogée. Le 21 novembre le général républicain Hédouville et le général de Chatillon signaient un armistice. Il fallut tout de même beaucoup de discussions entre les chefs royalistes pour accepter les conditions de paix. Ce fut l'objet de plusieurs conférences du 12 au 18 décembre au manoir de la Jonchère à Pouancé, puis du 8 au 18 janvier à Candé. Finalement la paix définitive fut acceptée par la division de Haute Bretagne et de Bas-Anjou et un courrier de confirmation signé par les principaux chefs fut adressé de Candé, le 20 janvier 1800, au général Hédouville.
Cette paix n'avait été rendue possible que par la garantie de la liberté religieuse accordée par Bonaparte.