UN POÈTE A RIAILLÉ

 

Venu au monde en même temps que l'électricité à Riaillé, est-ce un présage ? Ses années de jeunesse furent un peu contrariées par les évènements ( la guerre 1939/1945) et il fut de bonne heure derrière la charrue et les boeufs, à écraser les mottes avec ses sabots. Il ne pensait pas alors devenir ce qu'il est aujourd'hui < le chantre de son pays ». En activité, il a pris des responsabilités dans le domaine de l'agriculture et sa retraite n'est pas inactive non plus. Très occupé dans différentes actions de bénévolat, il prend le temps surtout la nuit, de composer de nombreux poèmes, en majorité dédiés à la nature, les bois, les rivières, les étangs, enfin tout notre environnement.

Il a obtenu de nombreuses récompenses régionales et aussi nationales. Nous ne pouvons qu'être fiers qu'il porte à travers ses paroles, la beauté et la qualité de notre pays et la joie d'y vivre. Nous lui souhaitons de continuer encore longtemps à nous enchanter, il a la tête pleine d'idées qui ne demandent qu'à s'en échapper, vous l'avez bien sûr reconnu, c'est BERNARD DOUET.

Nous lui demandons de clôturer avec sa verve habituelle cet assemblage de nouvelles du siècle, qui nous l'espérons, vous aurez plaisir à consulter :

 

 

RIAILLÉ

 

Connais-tu, voyageur, ce petit coin de France ?
Calme dans ses forêts, en paix dans ses roseaux,
Tranquille en des sentiers où naît ta connivence
Des versets de la brise et du chant des oiseaux

Pays qu'avec amour la nature dessine,
Où le souffle marin taquine le zéphyr,
Où le genêt flamboie et neige l'aubépine,
Sous un ciel qui hésite entre perle et saphir.

Pas tout à fait l'Anjou, presque plus la Bretagne,
Bocage et chemins creux mais des sillons aussi,
Verdissant, blondissant, fleurissant la campagne
Un berceau que ce charme, en naissant s'est choisi.

Riaillé, royaume avec l'Erdre pour souveraine,
Respire l'harmonie en son bourg, ses hameaux,
Tendre village offrant en puissance sereine,
L'orgueil de ses grands bois, la gloire de ses eaux.

L'écho d'un dur labeur s'est éteint dans les ondes
De lumineux étangs au passé prestigieux
Noble Poitevinière aux entrailles fécondes,
Complice  Provostière, un festin pour les yeux.

On se prend à rêver devant ses paysages,
Des vallons, des coteaux en ont fait la couleur ;
J'imagine les gens ouvrant sous ses ombrages,
Des chemins d'amitié pour les pas du bonheur.

Riaillé, douce vallée aux beautés éternelles,
Un temple que la grâce est venue habiter,
Rivière, bois, étangs, toutes choses si belles
Que celui qui te quitte aimerait emporter.


(*) Le travail du fer: fonderie, moulage, forge etc.. .

 

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