DIVERS
LE PETIT TRAIN
La première fois ou il fut question du petit train, c'est lors d'une réunion de Conseil Municipal, le 15 Mai 1892. Sous la présidence de Mr Justeau, alors Maire de Riaillé, Mr De Durfort alors Conseiller, expose que des études vont être entreprises pour l'établissement d'une ligne de chemin de fer à voie étroite (un mètre), traversant la Commune du Sud au Nord et demande un avis favorable. Cet avis très favorable ne sera donné par le Conseil Municipal que le 9 Mai 1897 après un temps de réflexion important.
Les travaux commencèrent sur le territoire de la Commune en 1911, d'Erbray à Riaillé et en 1912 de Riaillé à Ancenis.
Le premier petit train circula de Châteaubriant à Riaillé le 9 Mai 1912 , (soit 15 ans après l'avis favorable), et de Riaillé à Ancenis le 1er Mars 1913.
La construction fut assez rapide compte tenu des moyens dont on disposait, mais il faut dire que cette ligne empruntait dans sa majeure partie, l'accotement de la route.
Partant du haut de la forêt avec une partie en tranchée, la ligne suivait la route du Grand-Auverné jusqu'à la Butte des Haies. Elle passait ensuite juste derrière la maison à Eugénie Tillaut, descendait le chemin piétonnier actuel, empruntait la rue du Bois Joly, traversait en diagonale, l'ancien terrain des sports, passait derrière le Collège Saint-Augustin (non construit à cette époque) et arrivait à la gare située à l'emplacement actuel de la CANA.
Le bâtiment de la gare, bureau et entrepôt, existe toujours et sert de maison d'habitation et de dépôt. En face existait un grand puits et un château d'eau de 23 m3, servant à ravitailler les locomotives à vapeur. Des garages servaient à remiser huit voitures de voyageurs et les locomotives. Une fosse dite « à piquer », servait à retirer les cendres des fourneaux des locomotives.
La ligne ensuite, partait vers Ancenis en empruntant la rue actuelle du Moulin Deroux, et descendait le chemin en ligne droite pour rattraper la route de Teillé-Pannecé, bien avant le pont sur l'Erdre. Elle poursuivait son chemin sur l'accotement de la route de Pannecé qu'elle quittait au bas de la côte de la Noé, faisant un détour par l'ancienne décharge et ressortait un peu avant le sommet, ceci afin d'éviter le trop fort pourcentage de la route. Ensuite elle poursuivait vers la gare de Pannecé-Riaillé.
Le voisinage avec la route peut prêter à rire, à notre époque, mais lors de sa construction, la circulation automobile en était à ses balbutiements, et le train lui-même ne roulait qu'à une vitesse autorisée de 25 Km/h, le long des routes et 40 Km/h en déviation.
Pourtant cette vitesse réduite n'empêcha pas quelques volailles épouvantes de se faire écraser et même, dit-on, quelques vaches auraient subi le même sort. Il n'existait pas de barrières de passage à niveau à la traversée des routes et c'était aux usagers de prendre leurs précautions.
Une halte à la Poitevinière, au bord de l'étang avant le pont de la vanne, permettait de charger le bois de chauffage, les fagots pour les boulangers et l'écorce au printemps, destinée surtout aux tanneries de Châteaubriant et bien entendu aussi les voyageurs. Il ne fallait pas être trop pressé car de Riaillé à Ancenis, ou de Riaillé à Châteaubriant, il fallait compter une bonne heure et demie, encore fallait-il quelquefois descendre, en côte pour soulager la machine, car les trains étaient mixtes, marchandises/voyageurs.
Plus tard, vers 1923, des automotrices De Dion Bouton furent mises en circulation, ce qui apporta plus de vitesse et de confort. Une automotrice de 26 places et + 500 kgs de bagages Une automotrice de 38 places et + 600 kgs de bagages Les locomotives de type Corpet, de 18 tonnes en ordre de marche, mais quel que soit la composition d'un train, sa longueur ne dépassait pas 60 mètres.
Lors des grands concours de pêche de 1936 et 1937, à la Poitevinière, ces automotrices assuraient la navette entre le bourg et l'étang, elles étaient très prisées des visiteurs comme des pêcheurs. Le concours de 1937, rassembla plus de 1500 pêcheurs, avec les curieux cela faisait plusieurs milliers de personnes à transiter entre le bourg et la Poitevinière.
Mais hélas, tout a une fin et les conditions de circulation automobiles s'améliorant très rapidement, le petit train perdit très vite sa clientèle, voyageurs et marchandises.
Dans sa séance du 3 Mai 1938, le Conseil Général décide la fermeture du trafic entre Erbray et Ancenis, cette fermeture fut effective le 16 Août 1938. Le matériel roulant fut vendu .pour une grande partie à Madagascar et l'on vit encore, quelque temps des wagons couverts, achetés par des particuliers, convertis en débarras, poulaillers.
La ligne Châteaubriant/Erbray/Chapelle- Glain continuera encore jusqu'au 30 Septembre 1947, à cause des besoins des fours à chaux.
Voici en quelques mots l'histoire du petit train à Riaillé.
LES FÊTES NAUTIQUES
En 1952, Jean Ferré, alors Président du Comité des Fêtes, en accord avec le Comte De Durfort Armand eut l'idée d'organiser une manifestation moto-nautique, sur l'étang de la Poitevinière. Il obtint le concours du Club Moto-Nautique de l'Ouest, et l'aide des sociétés et associations de Riaillé.
Cette première course, le Grand Prix de Riaillé, fut remportée par le champion Bonneau de Saint-Sébastien sur Loire, sur un hors-bord 500cm qui atteignait déjà les 140 km/heure. Cette course fut disputée en plusieurs manches. D'autres courses de dinghys, de bateaux à rames, des courses de nageurs locaux, exhibitions de skis nautiques, complétaient ce plateau bien garni, une voiture amphibie traversa même l'étang de part en part.
D'année en année, cette manifestation très prisée du public, prit de l'ampleur et des courses préparatoires au Championnat de France, eurent lieu à la Poitevinière. En 1962, le Comité eut la charge d'organiser la finale de ce Championnat. Après une première manche à Cajarc, dans le Lot, patrie du Président Pompidou, la seconde à Sille le Guillaume (Sarthe.)
Devant le succès obtenu et le sérieux de l'organisation, d'autres manifestations de plus en plus importantes, par le plateau proposé, eurent lieu jusqu'en 1966, retransmises à la Radio et à la Télévision.
En 1964, 32 gendarmes, 6 motards et un hélicoptère furent nécessaires pour canaliser plus de 10 000 spectateurs. Le Préfet d'alors, Mr Lobut y assista personnellement.
L'étang de la Poitevinière ayant été refusé au Comité en 1966, la fête se replia sur l'étang de la Provostière. Malheureusement, le site se prêtant moins bien à cette manifestation et les exigences financières des participants de plus en plus fortes, (il en venait de toute la France, de Monaco et même d'Italie) pour leurs déplacements, le public sans doute blasé, bouda un peu la fête. Le résultat ne fut pas à la hauteur espérée par les organisateurs.
En 1967, il fut décidé d'organiser autre chose, des joutes nautiques. Un spectacle qui fait fureur dans le Languedoc. Après accord avec la Société « La Jeune Lance Sétoise » de Sète, au cours d'une entrevue à Bordeaux, le dimanche 9 Juillet fut réservé.Il fallut transporter par train, jusqu'à la gare de Pannecé, les deux bateaux nécessaires, ainsi que le matériel utilisé pour le spectacle. La veille le samedi 8 Juillet, la Société au grand complet, 70 personnes, de 17 à 77 ans, débarquèrent dans l'après-midi, par cars, accompagnés du i' Adjoint de la ville de Sète. Ils mirent de suite de l'animation dans le bourg. C'était un groupe parfaitement organisé, avec son maître de cérémonie, ses musiciens et ses chanteurs. Le repas du soir dans la Salle du Patronage, où ils eurent le plaisir de déguster le brochet beurre blanc de Louise, arrosé de Muscadet fut très animé et se termina fort tard ! ! !
Ils étaient logés au Collège Saint-Joseph d'Ancenis, parait-il qu'il y eu un peu de chahut, comme des collégiens en goguette ! ! ! ! .
Le défilé du dimanche matin, Fanfare de Riaillé en tête, ainsi que leurs musiciens, fut un régal, suivi d'un apéritif d'honneur, sur la pelouse, devant la Mairie, honoré comme il se doit par les reines de Riaillé.
L'après-midi, le spectacle, pourtant captivant, ne réunit pas un public suffisant à la Provostière gt clôtura la série des fêtes nautiques de Riaillé.
Elles ont duré 16 années de1952 à 1967. Qui relèvera le flambeau ?
LE CORPS DES SAPEURS POMPIERS
La formation du Corps des Sapeurs Pompiers.. depuis un certain temps en gestation (voir Conseil Municipal du 28/11/1948), fut effective au 1er Juillet 1951, à la suite, pourrait-on dire, de l'incendie de l'écurie aux vaches de la petite ferme qu'exploitait le Père Louis Douet, dans la propriété de Mr Tilleau, Notaire, rue du Cèdre. Ses trois vaches périrent et le bâtiment fut pratiquement détruit. Ayant fait appel aux pompiers de Saint-Mars-la-Jaille, arrivés rapidement, qu'elle ne fut pas la surprise en arrivant, ils avaient perdu la pompe ! On imagine leur désappointement... Ce fut donc avec des seaux, en puisant dans la mare qui existait à l'angle de la rue du Cèdre et de l'Ouche, aujourd'hui comblée, que fut circonscrit le sinistre.
Le Conseil Municipal décida alors de constituer un Corps de pompiers volontaires composé de 17 hommes, et en confia le commandement à Henri Mortier, qui fut alors nommé sous-lieutenant.
Au début une pompe Guinard de 60 m3 et les tuyaux nécessaires constituaient le matériel d'extinction et il fallait en hâte, emprunter un véhicule pour rejoindre le lieu du sinistre.
La pompe achetée eu lieu la cérémonie de baptême. Mademoiselle Marie De Durfort, fut proclamée marraine, le banquet de circonstance qui suivit dans le sous-sol de Mme Hayères, traiteur, fut émaillé d'un incident. En effet au milieu du repas, il fallut à nos chers pompiers se déplacer en hâte, car un feu de cheminée important menaçait le Château de la Meilleraie. Plusieurs heures furent nécessaires pour en venir à bout et le repas était bien entendu terminé à leur retour. Les sapeurs durent se contenter de manger leur rôti froid, mais par la suite, ils se rattrapèrent.
La Commune acheta en 1953, un fourgon Dodge (ancienne ambulance de l'armée américaine) mais qui servait alors de transport de cochons, qu'il fallut aménager sommairement, mais qui rendait de grands services car c'était un 4/4 tout terrain.
Des entraînements sérieux conduisirent nos Pompiers à participer à des manoeuvres d'abord régionales puis départementales. Ils eurent un premier Prix de Corps de première intervention à Guémené-Penfao en 1960 . A la suite de ces bons résultats, il fut érigé Centre de Secours .
Le premier Prix Départemental fut remporté de haute lutte, lors du concours du Loroux-Bottereau en 1962, ce qui consacrait Riaillé, le meilleur Corps de Sapeurs-Pompiers volontaires du Département. Un objet d'art lui fut attribué qui figure en bonne place au casernement.
Le Corps fut doté d'un matériel de plus en plus performant. D'abord un camion F.P.T.(fourgon Pompe Tonne) de 3500 L. de capacité. C'était un G.M.C. ancien de la guerre 39/45 , qui rendit de grands services pour les feux de forêts et autres, mais, il n'était pas rapide. Ensuite l'équipement fut de plus en plus moderne, Ambulance, V.T.U., bateau pneumatique, et l'entraînement rendit des hommes de plus en plus performants.
Tout ceci fait que Riaillé possède maintenant des Sapeurs Pompiers (hommes et femmes) pouvant répondre à tous moments à tout sinistres, accidents etc .... avec un maximum d'efficacité.
Depuis 1978 , le Corps est commandé par Patrice Tillaut, avec un effectif de 29 sapeurs. Un bâtiment neuf avec un équipement moderne accueille les pompiers depuis 1997.
La départementalisation fut effective à partir de Janvier 2001.